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Escapade Mortelle
Venus Flytrap Dim 11 Oct - 22:56
Certains n'ont peur de rien, ne doutent pas d'eux même et semblent donner chaque jour au mot "humanité" ses lettres de noblesse.
Venus n'est pas de ceux là.
C'est donc par la fourberie et la ruse que l'entomophage vida le bouge de l'Escapade de toute sa population, avant même que le Professeur Swine et sa clique de dégénérés ne viennent fouler le sol de ces puantes terres.
Ce qui devait être un habile détournement du cheval de Troie dût pourtant se transformer en simple évacuation en bonne et due forme. En effet, Flytrap avait eu comme première idée de se faire passer pour une fraîche apatride, virée de la Cour des Miracles par l'infâme shérif pour avoir voulu imposer des moeurs démocratiques. Un comble. Le but était de se constituer garante, avec l'adjoint Dagan, de la bonne sécurité du cloaque miteux. Ainsi fait, ils auraient pu s'attaquer à la communauté au cours de la nuit avant d'exécuter un à un les survivants...
Mais il y avait eu les fréquences de ces étrangers, Peste et Saint Exupéry. La tâche ne trouvait ici plus son sens. Ce fut donc armée d'un masque social pour le moins efficace que Venus mit en garde la population du bidonville notoire d'une menace prochaine...ce qui était vrai...sauf que la garce agissait dans le seul but d'attirer les naïfs dans son piège.
Et un soir, alors que le voyageur inquiet vint dénicher un peu de réconfort sous les ailes crasseuses de Venus, il ne trouva là qu'un immonde piège le destinant à un sordide et cruel changement de vie...
Venus n'est pas de ceux là.
C'est donc par la fourberie et la ruse que l'entomophage vida le bouge de l'Escapade de toute sa population, avant même que le Professeur Swine et sa clique de dégénérés ne viennent fouler le sol de ces puantes terres.
Ce qui devait être un habile détournement du cheval de Troie dût pourtant se transformer en simple évacuation en bonne et due forme. En effet, Flytrap avait eu comme première idée de se faire passer pour une fraîche apatride, virée de la Cour des Miracles par l'infâme shérif pour avoir voulu imposer des moeurs démocratiques. Un comble. Le but était de se constituer garante, avec l'adjoint Dagan, de la bonne sécurité du cloaque miteux. Ainsi fait, ils auraient pu s'attaquer à la communauté au cours de la nuit avant d'exécuter un à un les survivants...
Mais il y avait eu les fréquences de ces étrangers, Peste et Saint Exupéry. La tâche ne trouvait ici plus son sens. Ce fut donc armée d'un masque social pour le moins efficace que Venus mit en garde la population du bidonville notoire d'une menace prochaine...ce qui était vrai...sauf que la garce agissait dans le seul but d'attirer les naïfs dans son piège.
Et un soir, alors que le voyageur inquiet vint dénicher un peu de réconfort sous les ailes crasseuses de Venus, il ne trouva là qu'un immonde piège le destinant à un sordide et cruel changement de vie...
Venus Flytrap- Messages : 167
Date d'inscription : 26/09/2009
Re: Escapade Mortelle
Venus Flytrap Lun 12 Oct - 17:38
Les montagnes hallucinées semblent rugir des tréfonds de la terre à demie morte alors que Venus accole une oreille sur le sol craquelé.
Elle l'imagine. Le tremblement de terre divin. Le rageur volcan noyant les consciences délétères sous sa délicieuse langue de lave en fusion. Les disettes quotidiennes. Le pillage des germes de la future agriculture phtisique par des essaims de sauterelles grosses comme le poing. L'Homme en son entier placé dans une de ses gigantesques et grotesques boîtes en sapin. Les coléoptères se délectant des tripes de ce qu'il reste d'Humanité. Les vers grouillant dans la bouillie confuse de suc et de sang séché. La drosophile déversant sa progéniture par millier sous l'épiderme violacé. Les bactéries qui y prolifèrent enfin, myriade d'êtres dérisoires copulant avidement dans la chair nécrosé.
Elle l'imagine, oui. Ce monde sordide totalement humanisé enfin recouvert par une multitude de cônes inquiétants, de ruches monstrueuses, d'épais cocon filandreux et de toiles grimpant jusqu'à la cime des arbres.
Le Règne Bipède retranscrit dans ce qu'il a toujours voulu faire de son univers: un triste Musée sans Histoire. Mais dans son monde parfait, les Héritiers ultimes auront obstrué les galeries, dévoré chaque miette des tableaux, emmailloté chaque parcelle apparente de la moindre chape de verre.
Et l'un des plus pathétiques représentants de ce qu'elle déteste le plus au monde vient gâcher sa douteuse méditation. Son écoute religieuse de la Mère Nourricière. De grande taille, musculeux jusqu'à la nausée, il affiche un sourire oscillant entre la naïveté et l'inquiétude. A le voir suer comme un veau sous l'impardonnable soleil, sa silhouette imposante ressemble à un gros gâteau de glace affaissant progressivement sa crème diluée.
L'entomophage se relève doucement, l'air peu amène, et sans piper mot commence à fouiller dans son illustre carton moisi, sac de voyage distinctif de la tarée en puissance. Ses yeux avides brillent au contact de ses mains purulentes sur les vieux pots de confiture transbordant les Larves de Demain. Parmis ce fatras de bocaux bien remplis, elle s'empresse de saisir ce qui s'apparente à une antique clé rouillée. Puis, commençant à siffloter une morbide comptine, enfonce l'objet dans les serrures des crochets qui enserrent ses chevilles. Quand le regard du pauvre hère rebondit sur la chaîne métallique enfin libérée, son premier réflexe consiste à prendre la fuite en bonne et due forme.
« Oh, vous vous êtes donc trompé de chemin?! Les panneaux de signalisation ne sont pas bien visibles! Il y a d'inquiétants personnages dans la région, moi même je suis morte de trouille! »
Sur quoi elle bondit tel un diable sortant de sa boîte et commença la poursuite, les maillons de fer balbutiant quelques phrases mécaniques au contact de la croute désertique.
Le Grand Marché aux Esclaves peut enfin commencer. Du matériel de choix pour l'Ecole des Cadavres.
Elle l'imagine. Le tremblement de terre divin. Le rageur volcan noyant les consciences délétères sous sa délicieuse langue de lave en fusion. Les disettes quotidiennes. Le pillage des germes de la future agriculture phtisique par des essaims de sauterelles grosses comme le poing. L'Homme en son entier placé dans une de ses gigantesques et grotesques boîtes en sapin. Les coléoptères se délectant des tripes de ce qu'il reste d'Humanité. Les vers grouillant dans la bouillie confuse de suc et de sang séché. La drosophile déversant sa progéniture par millier sous l'épiderme violacé. Les bactéries qui y prolifèrent enfin, myriade d'êtres dérisoires copulant avidement dans la chair nécrosé.
Elle l'imagine, oui. Ce monde sordide totalement humanisé enfin recouvert par une multitude de cônes inquiétants, de ruches monstrueuses, d'épais cocon filandreux et de toiles grimpant jusqu'à la cime des arbres.
Le Règne Bipède retranscrit dans ce qu'il a toujours voulu faire de son univers: un triste Musée sans Histoire. Mais dans son monde parfait, les Héritiers ultimes auront obstrué les galeries, dévoré chaque miette des tableaux, emmailloté chaque parcelle apparente de la moindre chape de verre.
Et l'un des plus pathétiques représentants de ce qu'elle déteste le plus au monde vient gâcher sa douteuse méditation. Son écoute religieuse de la Mère Nourricière. De grande taille, musculeux jusqu'à la nausée, il affiche un sourire oscillant entre la naïveté et l'inquiétude. A le voir suer comme un veau sous l'impardonnable soleil, sa silhouette imposante ressemble à un gros gâteau de glace affaissant progressivement sa crème diluée.
L'entomophage se relève doucement, l'air peu amène, et sans piper mot commence à fouiller dans son illustre carton moisi, sac de voyage distinctif de la tarée en puissance. Ses yeux avides brillent au contact de ses mains purulentes sur les vieux pots de confiture transbordant les Larves de Demain. Parmis ce fatras de bocaux bien remplis, elle s'empresse de saisir ce qui s'apparente à une antique clé rouillée. Puis, commençant à siffloter une morbide comptine, enfonce l'objet dans les serrures des crochets qui enserrent ses chevilles. Quand le regard du pauvre hère rebondit sur la chaîne métallique enfin libérée, son premier réflexe consiste à prendre la fuite en bonne et due forme.
« Oh, vous vous êtes donc trompé de chemin?! Les panneaux de signalisation ne sont pas bien visibles! Il y a d'inquiétants personnages dans la région, moi même je suis morte de trouille! »
Sur quoi elle bondit tel un diable sortant de sa boîte et commença la poursuite, les maillons de fer balbutiant quelques phrases mécaniques au contact de la croute désertique.
Le Grand Marché aux Esclaves peut enfin commencer. Du matériel de choix pour l'Ecole des Cadavres.
Venus Flytrap- Messages : 167
Date d'inscription : 26/09/2009
Re: Escapade Mortelle
Venus Flytrap Mer 14 Oct - 23:02
Le reste ici: http://www.fract.org/forums/index.php?sujet=567
Le premier texte n'y apparait pas, et le deuxième texte a été légèrement retouché. Enjoy pour le troisième.
Le premier texte n'y apparait pas, et le deuxième texte a été légèrement retouché. Enjoy pour le troisième.
Venus Flytrap- Messages : 167
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