Une nuit dans les marais

Une brume de chaleur flottait entre terre et air. Ca et là quelques feu-follets émettaient une lumière diffuse, semblant baliser un chemin fantasmagorique.
A chaque pas les bottes s'enfonçaient plus ou moins profondément dans la boue.
Parfois quelques algues phosphorescentes, agitées par un pied imprudent, révélaient le traquenard d'une eau croupie prête à prendre au piège n'importe quel corps. Il fallait être bien atteint pour souhaiter se promener de nuit sur ces terres putrides.

Pourtant Elena semblait flâner à travers le bourbier, sifflotant une quelconque romance Italienne, sac léger sur les épaules et ventre creux. C'était une bien belle nuit pour mourir.

Mary Meyers s'était inquiétée pour elle. Qu'elle choisisse de ne pas dévier son chemin pour faire bloc avec eux affolait ses compagnons de hasard. La jeune femme aurait presque trouvé ça touchant si ce petit frisson n'avait pas été la seule chose à même de secouer son ennuie.

Après une ou deux petites frayeurs liées au risque d'embourbement, l'Italienne finit par apercevoir les lueurs de quelques tristes torches.

Avant d'annoncer sa présence, elle prit le temps de s'allumer une petite cigarette artisanale.
En face d'elle, une vieille grille peu engageante semblait tenir par la simple volonté du temps.

Elena passa ses doigts entre les mailles. Le seul fait de la saisir provoqua son branlement et un violent cliquetis de ferraille.

Sous son chapeau Elena sourit... même pas besoin de crier pour s'annoncer.

A la silhouette qui s'avança, elle expira un laconique:

"Ciao bello." Dans un petit nuage de fumée.

Il fait nuit noire, quand le vieux demeuré sort du bureau du shérif, après son début de murge en compagnie du cher monsieur Chirlo... L'affreux se dirige, poussé par on ne sait quel instinct perfide et libidineux, vers la clôture du vieux patelin, muni de sa batte et d'une vieille lampe à pétrole.

"Helà quelqu'un?? Hurk hurk hurk..."

Le ricannement gras habituel; l'infâme vient se rapprocher du grillage branlant. Il avise la fine silhouette, dans le noir, accrochée à la grille. Cette même silhouette qui l'interpelle de son accent chantant. Ok ça passe, pas besoin de tirer à vue, il à reconnu la donzelle...

"Et alors ma p'tite mam'zelle, c'étons pas des heures pour s'prom'ner toute seule... Même dans un endroit aussi sécurisé qu'le paradis perdu du shérif Jango... Hurk hurk hurk..."

L'infâme fait coulisser la vieille barricade de fortune, dans un crissement dégueulasse... Ca va encore réveiller Miach qui pionce sur son tas d'ordures, peu importe.

"Donnez vous donc la peine d'entrer... Hurk hurk hurk..."

Et joignant le geste a la parole, il tend son bras à la jeune femme, lui présente le coude, comme un de ces hidalgos parfumés et poudrés pour la noce... Un hidalgo, oui... Un hidalgo armé d'une batte, tout crasseux et empestant la mort à des lieues à la ronde... Vous savez ce que c'est, travailler avec les cadavres, tout ça...

"Mais j'vous voyons bien chargée d'ce grand sac... Qu'ça m'avons l'air lourd, pauv' jeune fille... Hurk hurk hurk... Prenez donc mon bras pour l'instant... Et j'vons vous décharger d'tout c'poids..."

Meryl se levait toujours la nuit, pour aller pisser.
C'est que depuis la fois où elle avait pissé fluo, elle se méfiait.
Du coup elle allait toujours vérifier au milieu de la nuit, si elle ne pissait pas de la lumière.

Ce coup ci, comme elle entendit le Shérif grogner, c'est à dire parler, mais de loin ça ressemblait à des grognements. C'est comme ça quand on est vieux, on y peut rien, elle décida d'aller voir ce qu'il se tramait; en espérant de toutes ses forces ne pas le trouver en train de faire des "trucs d'adultes" avec Tata Flytrap.

Allons-y donc, une nouvelle nénette venait d'arriver.
Serra,t les dents, et ravalant sa crainte que ce soit encore une grognasse avec un gros cul, elle se fendit d'un sourire poli.

Hey Cocotte, faut pas débarquer comme ça au milieu de la nuit...
Tu connais pas Dagan toi ça se voit. Tu coures toujours le risque qu'il soit tapis dans un coin prête à bondir sur tout ce qui a des nichons (c'est pour ça que je risque rien).
t'as eu de la chance de tomber sur papy Jango du coup, lui au moins c'est un honnête homme, il va bien s'occuper de toi.

En tout bienvenue chez nous, madame heu...?

Tallulah a écrit:Après ses derniers ébats avec Kader, moulue de partout, Tallulah avait de la peine à dormir. Entendant un bruit à la grille, elle se leva prestement, se gratta élégamment l'entrejambe, se refit un semblant de beauté (un rien de coquetterie est bien utile si l'on veut éviter d'être prise pour une grognasse à gros cul, de nos jours ) et se dirigea vers la grille.

Elle vit que Jango avait eu le même réflexe, et se demanda un fugitif instant si le vieux sagouin n'avait pas joué les voyeurs, quelques instants plus tôt, pour être debout si vite.

Oh, une nouvelle arrivante. T'as pas l'air très en forme et un peu frigorifiée. Faut dire qu'on se les caille la nuit, ces jours-ci. Dès que Jango t'aura aidée à porter tes affaires, viens prendre un truc chaud à la cantine, ça te f'ra du bien. Et bienvenue dans notre souk.

Pendant une demi seconde, le flot de paroles déversées, paralysa la langue de la jeune femme. Tant de personnes discutant autour d'elle en si peu de temps... elle n'avait plus vraiment l'habitude.
Non pas que ces compagnons furent désagréable mais plutôt qu'elle ne les incitait pas forcément à engager la conversation.

Quoiqu'il en soit, elle avait posé nonchalement sa main sur le bras de "l'hidalgo" et s'appretait à le remercier lorsque les deux demoiselles procédèrent aux salutations.

"Baldi. Elena Baldi."

L'Itaienne était plutôt grande et de stature robuste bien qu'un peu efflanquée par suite de quelques privations. Sous son setson, on ne distinguait nettement que le bas de son visage, faiblement éclairé par la lanterne du vieux. Un menton volontaire, une bouche souriante pleine de très petites dents acérées.

Le fait était qu'elle ne semblait ni faible, ni frigorifiée mais plutôt en forme et très à l'aise.

La petite cigarette arrivait déjà à sa fin et Elena l'écrassa d'une pointe de botte boueuse tandis qu'ils s'étaient arrêtés pour discuter.

"Qual charmante jeune fille que vous avez là, cher Shérif. Vous me semblez veiller sur de bien mignons agneaux."

Souriant à Meryl, elle lui répondit enfin:

"Je n'ai crainte des mauvais garçons Mademoiselle. Par contre croyez-moi, à tout âge il y a risque, surtout lorsqu'on semble aussi vive et pleine santé que vous l'êtes."

Quant à Tallulah, ne se sentant pas dans l'obligation de faire un quelconque état de la pluie, du beau temps et de la température nocture, elle se contenta de lui adresser un petit signe de tête en guise de remerciements. Pressant un peu plus le bras de Django et profitant de la présence féminine alentour, la jeune femme se pencha légèrement vers lui pour continuer:

"Je ne posséde rien de lourd. Quelques vêtements et petites culottes. J'ose espèrer que vous ne fouillez pas les petits effets personnel des jeunes filles... voilà qui serait pour le moins inconvenant venant d'un si galant homme.
Par contre il se pourrait que je détienne quelques menus présents à vous offrir"

A l'évocation de la fouille, le vieux demeuré ricanne comme un tordu qu'il est, pressant bien le bras de la jeune femme contre le sien... Pour sûr, un véritable gentleman ce Jango... Oh que non, qu'il irait pas fouiller [g]lui même[/g] dans les affaires d'une jeune fille...

"Ohhh pour sûr mam'zelle Baldi, qu'je veillons là sur de bien charmants agneaux... Hurk hurk hurk... La p'tite Meryl qu'vous voyons là, elle est bien prometteuse ma foi... Vous savons qu'c'étons la première d'sa classe? Pour sûr y'a qu'elle comme élève pour l'instant, mais c'étons tout d'même la première... Mam'zelle Flytrap et moi en étons très fiers, oh ça oui alors... Hurk hurk hurk..."

Le duo de chapeautés avance maintenant dans l'antique cité minière en ruines, offrant à la Baldi le spectacle des bâtiments crasseux, semi ou carréments effondrés, ainsi que de quelques cabanes retapées vite fait. Tout en marchant, l'Ignoble fait son guide, désignant ça et là quelques installations de fortune, expliquant à son invitée à quoi ils servent...

"Vous avons entendu parler d'nos activités locales, mam'zelle Baldi? J'comptons monter un office du tourisme, à terme, pour vanter les mérites d'not' si belle région... L'air pur, les baignades dans la mangrove, tout ça... Vous voyons... Hurk hurk hurk... Ah t'nez, v'là nôt' charmante... Heuu..."

Ils passent au niveau du trou boueux dans lequel s'empilaient quelques sacs de jute maculés de sang... Par ici, une main, par là une touffe de cheveux qui dépasse de son container de toile...

"Not' charmante réserve à becqu'tance pour les mérous... Faut savoir qu'ici c'étons la démocratie qui prime... Mais qu'l'opposition elle servons principal'ment à nourrir les cochons ! Hurk hurk hurk... Arff... J'sommes un vrai blagueur ma p'tite dame, faudrons vous y habituer hein... Toujours l'mot pour rigoler, l'shérif Jango..."

Puis son étreinte sur le bras de la visiteuse se fait plus pressante, bien que pas douloureuse, évidemment...

"ET POUR SÛR j'fouillons pas les effets personnels des jeunes filles ! Ah ça non alors... L'vieux Jango, ces méthodes de pirate, elles le répugnent, hurk hurk hurk... Pour sûr j'mangeons pas d'ce pain là... Mais comme j'vous l'disions tantôt... C't'un bien joli sac que vous trimballions là... Et vous savons qu'en tant qu'shérif élu à l'unanimité par mes bons concitoyens, j'sommes très préoccupé d'leur sécurité, et j'voudrions pas qu'des objets dang'reux y s'introduisent ici, dans c'joli hameau bucolique... Hurk hurk hurk... N'est-ce pas?"

Always ramène enfin sa pomme. Elle a vraiment l'air d'avoir la tête dans le cul, bien comme il faut. On pourrait s'attendre à ce que les gens chargés de la sécurité soient toujours sur le qui vive, mais en fait non. Le groupe était pour 3/4 en train de pioncer comme des masses, et pour la personne et demi qui restait, à somnoler tout en cuvant.

Hnnnn...Space quoi là? C'est qui ça?

La chasseuse passe la pointe de son couteau de chasse entre ses dents pour en déloger un morceau de viande de la veille qui s'y était si délicatement glissé.

Jamais trop loin de son tampon indigène verdâtre, Dagan arrive alors à son tour.
La fille devant lui avait du mal à marcher.
Normal puisque Dagan se préparant à avoir ses faveurs, lui avait fait gouter quelques unes de ses liqueurs du cru.
Même s'il faisait sombre, on pouvait constater que la braguette du Sherif adjoint laissait entrevoir une foret bien plus sombre encore... sa pilosité.
Venus la vérifiait régulièrement, peut-être cherchait elle à trouver des morpions radioactifs pour ses expériences éducatives qui sollicitait énormément l'attention et la concentration de la jeune apprentie que nous nommerons ici simplement par son prénom "Meryl". Ne cherchez donc pas le rapport avec le morceau de viande si délicatement glissé dans la bouche d'Always...
Dagan marchait avec une canne et s'amusait régulièrement à la faire tourner façon son maitre à penser, (bref il imitait le sheriff avec sa batte de baise.. base ball).
Arrivant dans la zone et se plaçant à proximité d'Always, il salua la nouvelle venue en soulevant quelque peu son chapeau.
Puis de son bras libéré, il attrapa sa conquête par la taille.

"S'lutation M'mzelle Baldi, j'vois que le sher'f c'est déjà occupé d'vous alors vous venez profiter vous aussi d'notre superbe centre balnéaire ? c'était pas trop dur dehors ? Et pour v'comparses ?"

Puis s'adressant à Always
" Bah enfin chérie c'est M'mzellle Baldi, elle avait dit qu'elle viendrait t'souviens pas ?"

Un peu plus tard dans la nuit, le caddie macabre peine à avancer dans le bourbier indescriptible des marais. Deux yeux luisants fouillent en scanner les lieux désolés qui bordent le "centre" même de la Cour. Une main couverte de pustules verdâtres vient plonger ses doigts dans une trace toute fraîche.

Hum...sexe féminin, le mètre soixante dix approchant, peut être un peu plus, peut être un peu moins... Un bon pas. Intéressant.

Plus loin, c'est le même cinéma, à quelques détails près. Le peu de matières à fumer que les doigts curieux ont trouvé entame sa fin de vie dans un bocal. La petite collection fétichiste commence à prendre forme. Faute de récupérer toutes leurs âmes, Elle mange ainsi un petit bout de leur misérable existence... En gage de souvenir...

Mauvaise habitude. Potentiellement plus vulnérable aux maladies pulmonaires. Hygiène de vie déplorable. Addiction futile et sans finalité...

Un geste vague de la main fut la seule réponse que put obtenir Dagan. Des comparses, oui. Le mot était parfaitement approprié: de simples figurants aux rôles secondaires, à peine un divertissement acceptable pour elle. Des gens dont elle se souciait peu. Il était d'ailleurs très probable qu'en définitive, elle ne se souciait de personne.

Quoiqu'il en soit ce geste d'abord nonchalant finit promptement sous la moustache de l'homme qui lui pressait le bras.

La petite lumière de la lampe fit briller la lame de rasoir non loin des poils grisonnants. Le mouvement avait été suffisamment précis pour être inquiétant et la jeune femme demanda d'un ton innocent:

" Vous voulez dire, ce genre d'objets dangereux ? "

Un mouvement inquiétant, certes, qui n'avait pas forcément plu au voeux détraqué... Après tout, il avait bien Archi, son propre barbier, pour s'occuper de ses moustaches... Quoiqu'il en soit, il fait mine de prendre bonne figure...

"... Oh non mam'zelle Baldi, pas c'genre d'objets là voyons... J'parlons d'vrais objets dangereux... Hurk hurk hurk..."

Sans crier gare, l'infâme lâche la lampe, qui s'en va s'écraser par terre, et saisis promptement la main qui tenait le rasoir. Une étreinte ferme; le vieux ricanne.

"Du reste, mam'zelle Baldi, j'avons déjà un barbier, et j'vous dirions pas qu'j'avons pas l'sens de l'humour, bien au contraire... J'adorons m'marrer un coup avec mes bonnes ouailles..."

L'étreinte se resserre sur le poignet, le regard du shérif se plante bien profondément dans celui de l'espiègle ritale, alors que son visage de vieux farceur malfaisant, tantôt détendu, s'est soudainement durci...

"Mais ici les blagues, c'est moi qui les f'sons. Au dépend des mauvais comiques, et pour l'plus grand plaisir d'nos voraces petits mérous d'élevage..."

Il relâche le poignet de la jeune femme, se détend à nouveau, un grand sourire au coin des lèvres qui lui agite ses friponnes petites moustaches grisonnantes, et retend son bras, à l'attention de la chère invitée.

"Maaiiis j'pensons bien qu'j'avons AUCUNE raison d'vous prendre pour un d'ces vilains farceurs ! J'avons pas raison? Hurk hurk hurk... La p'tite Meryl va vous montrer vos appartements... MERYL ! Mon p'tit angelet mignon..."

A l'attention de la gamine:

"Tiens, mon p'tit ange, hurk hurk hurk... Va donc montrer sa nouvelle maison à mam'zelle Baldi ! Et fais bien attention qu'elle tombe pas dans la fosse à mérous hein... Hurk hurk hurk... Une dame de c'te qualité, ça s'rions dommage..."

Dans l'ombre des chapeaux, les regards se confrontèrent et loin de montrer quelques signes d'inquiétude, la taquine réprima un sourire satisfait. A croire qu'exciter ses interlocuteurs était son sport favori.

Posant une main légère sur le bras du vieux, elle rit d'un rire un peu dingue avant de lui souffler:

"Je crois que je saurai être bon public, Monsieur Jango."

Puis faisant volte face, elle sourit affablement à Meryl, toute disposer à la suivre.

"Ok, j'vais lui montrer sa mai...sa quoi???"


L'enfant hausse les épaules...des maisons, à la Cour des Miracles??!
Prenant la nouvelle venue par la main, la gamine entreprend de lui faire faire le tour du propriétaire. Ce qui ne fait pas grand chose au final. Quelques bouts de bois et de tôles assemblés en malheureux bâtiments usuels, qui semblent tenir par la force des choses, genre vaut mieux pas y laisser entrer un courant d'air si on veut pas se prendre l'édifice sur la gueule.

Elle avise d'abord cette fameuse fosse aux mérous, qui n'est jamais qu'une vielle marre dégueulasse, à peine plus grosse qu'un flaque d'eau.
Alors ça c'est notre fameuse fosse aux mérous. Mais va pas essayer d'y trouver des mérous... Y'avait bien un gamin qui allait à la pêche là dedans, mais je l'ai jamais vu en sortir quoi que ce soit.

Ensuite, le poste de garde. Première bâtisse de la communauté, qu'on dirait qu'ils étaient bourrés les mecs qui l'ont construite.

Ça tu vois, c'est le bureau du Shérif. Où des fois, il s'enferme pendant des heures avec Madame Flytrap pour parler boulot, et que surtout, faut pas y entrer, ils sont vachement occupés. On ira mettre tes affaires là bas après.

Ici, un amoncellement de sacs en toile de jute. Qu'on sait pas vraiment si c'est de la toile de jute en fait, parce que de toute façon, ils sont plein de sang.

Ça, c'est la cuisine... Ouais alors fatalement, c'est pas fini d'installer...mais c'est déjà pas mal, on stock la bouffe, on fait des barbecues. On fait ce qu'on peu.

Un buisson malingre, d'où s'échappe une odeur qui ne donne pas envie.
Là bas derrière, c'est les chiottes. Un trou dans la terre quoi. On va construire des chiottes aussi, pour l'instant ça nous suffit. Par contre je te conseille d'aller chercher des feuilles ailleurs pour te torcher le cul. T'as vu la gueule du buisson? C'est parce que tout le monde est trop fainéant pour aller ailleurs, donc ils arrachent ses feuilles quand ils font caca. Ou bien c'est parce qu'ils ont pas envie de se balader à travers la ville la crotte au cul pour aller récupérer le "PQ". Donc mon conseil, avant d'aller aux chiottes, tu vas chercher des feuilles ailleurs, parce qu'à ce rythme, dans pas longtemps, tout le monde te verra faire caca.

Cette fois, un coin tranquille, à ciel ouvert bien sûr. Le sol est jonché de vieux journaux, et autres cartons, et même un peu de paille, et des détritus bien sûr.

Ici, c'est le dortoir. Ouais Madame, on dort à la belle étoile. Oh un jour on aura sûrement des chambres tu sais. Mais bon pour l'instant c'est comme ça, Papy Jango il était scout quand il était petit, alors il aime bien, ça lui rappelle des trucs pas vrai?

Bon alors t'as qu'à t'installer heu... pousse du pied un amoncellement de ce qui a l'air d'être des ordures là!
Tu seras bien là. T'es pas trop près de ceux qui ronflent, et pas trop loin de moi si jamais t'as besoin d'un truc.

Voilà, donc je suppose que tu as fait un long voyage, et que tu as envie de te reposer, alors je te laisse t'installer.
Aller bonne nuit. Et bienvenue à La Cour des Miracles.